Zoom : chiffres et tendances concernant le secteur de l’habitat

Dans un contexte économique difficile, plus de la moitié des Français déclarent réaliser eux-mêmes les travaux d’intérieur et d’extérieur. Les plus bricoleurs se trouvent d’abord chez les hommes (67%). Le quart de la population fait en général réaliser ses travaux par un professionnel (26%), en particulier les plus âgés (48% auprès des 70 ans et plus) et les plus aisés (40 %). (Source Ipsos)

Chaque année plus de 2 800 000 ménages investissent en moyenne 2700 € sur leur logement pour réaliser des travaux d’économie d’énergie, d’abord pour améliorer leur confort mais aussi pour isoler et maitriser l’énergie. (source Ademe)

En pleine vague « écolo », le marché du solaire reste en fort développement. Le photovoltaïque a le vent en poupe : en 2009, 190 GWh ont été produits, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 85000 habitants. Avec 175 mégawatts (MW) installés en 2009, contre 105 MW en 2008, l’énergie solaire photovoltaïque continue son ascension en France. 90 % des installations de parc français en service sont des systèmes de faible puissance (moins de 3kW), intégrées en façade ou en toiture sur les habitations domestiques. Ces systèmes représentent 42 % de la puissance installée. La région Rhône-Alpes est très dynamique en photovoltaïque. A fin 2009, le parc des installations s’élevait à plus de 17,3 MW. Ramenée à la population régionale, la puissance financée (cumulée à fin 2008) correspond à une ration de 2,8 W/habitant.

De son côté, EDF doit faire face à une demande croissante : en 2009, 2616 MW attendaient d’être raccordés au réseau. En 2009, 33.000 équipements ont été raccordés mais la file d’attente est de plus en plus longue : 35.000 dossiers sont toujours en attente de traitement. (Source : SOLER)

Pour l’année 2008, la filière représente donc près de 3700 emplois. Avec un marché annuel en 2020 approchant les 2 GWh, ce sont 70 000 emplois qui seront mobilisés à cet horizon.

On recense aujourd’hui en France 15.000 installateurs de chauffe-eau solaire alors qu’il n’y en avait aucun en 2000. Selon une étude publiée par l’Association professionnelle de l’énergie solaire Enerplan, le marché du chauffe-eau et du chauffage solaire a connu une hausse de 12% entre 2006 et 2008, chiffre que les analystes pensent voir tripler d’ici quelques années avec l’émergence de l’habitat durable.

En 2008, le Marché du solaire en France représentait 1 877 400 m² installés, soit un équivalent de 1314 MWth. On compte environ 42.000 équipements solaires en France, soit une surface moyenne par installation de 70 m².

Le marché annuel 2008 correspond à un chiffre d’affaires proche de 400 M€. Concernant les retombées de ce marché en terme d’emploi pour 2008, on peut estimer que pour l’installation de 272 MWth, près de 6 500 emplois auront été mobilisés.

En 2009, 38% des Français possédant une maison individuelle, déclarent être prêts à équiper leur résidence en panneaux solaires thermiques. (Source : Enerplan)

En l’espace de 6 ans, le nombre de chaudières à granulés installées chez les particuliers a explosé. Fin 2006, la région Rhône-Alpes compte 2.100 chaudières à granulés installées. La consommation rhônalpine s’élève en 2006 à près de 14.000 T/an. (Source : Rhône-Alpes Energie Environnement)

Le marché des pompes à chaleur a connu une progression ininterrompue depuis 1997. Aujourd’hui le marché marque le pas en 2009 car la pompe à chaleur est victime de son succès. En France, de 1.000 réalisations par an avant 1997 on est passé à 69.600 en 2007 et 152.000 en 2008. Cependant l’arrêt du crédit d’impôt que les pompes à chaleur air/air a précipité la chute des ventes. En 2009, ce sont tout de même 69.000 pompes à chaleur qui ont été installées. Les pompes à chaleur air/eau restent les seules à bénéficier d’un crédit d’impôt mais le cout à l’achat est beaucoup plus élevé (20.000 € d’investissement contre 7.000€ pour une PAC air/air). En nombre de matériel, la France reste le deuxième marché européen de la pompe à chaleur derrière la Suède. (Source : Association Française pour les Pompes à Chaleur – AFPAC)

On note aussi une chute des ventes de cheminées à bioéthanol. Concept tendance et déco, les cheminées design n’ont pas survécu à des normes trop restrictives qui ont entraîné la méfiance des consommateurs.